BETTE SUCRE (Beta vulgaris sp.)
Recommandations pour la culture de la betterave sucrière et pour l'utilisation de FarmDroid, pour vous aider à élaborer votre propre recette à succès !
Un champ de betteraves sucrières
1. EXIGENCES EN MATIÈRE DE TEMPÉRATURE
Stade de croissance et température |
°C |
Germination |
|
Léthal |
-5/-6 |
Minimum |
5-6 |
Optimal |
10-12 |
Croissance |
|
Minimum |
5 |
Optimal |
16-24 |
2. EXIGENCES EN MATIÈRE DE SOL
La betterave sucrière peut s'adapter à tous les types de sol, mais elle préfère les sols profonds et bien drainés avec un pH neutre à subalcalin, car la disponibilité des macro et micronutriments est maximale dans une fourchette de pH comprise entre 6,8 et 7,2.
3. PRÉPARATION DU LIT DE SEMENCES
Dans la mesure du possible, le travail du sol doit être effectué lorsque l'humidité du sol est de 40 à 50 % de la capacité du champ, afin d'éviter une consommation excessive de carburant et l'usure des outils dans les sols secs, ainsi que l'aggravation de la structure du sol et le compactage dans les sols humides.
Pour cette culture, les objectifs de la préparation du lit de semences sont les suivants :
- Sol uniforme et meuble, pour assurer une germination homogène
- Le sol doit être meuble et bien aéré :
- Assurer le drainage de l'eau dans toute la couche, afin d'éviter le pourrissement de la racine.
- Éviter une pression excessive du sol sur la racine, afin qu'elle puisse se développer pour atteindre des rendements plus élevés.
- Évitez de briser le sol de manière excessive, car cela entraînerait la formation d'une croûte superficielle qui favoriserait la stagnation de l'eau et contrarierait la germination, les plants de betteraves sucrières n'ayant pas de bonnes capacités de pénétration dans le sol.
Différentes stratégies de travail du sol peuvent être adoptées par les agriculteurs, en fonction des conditions locales et de la disponibilité des outils. Les opérations primaires sur le sol dépendent de sa texture :
- Sols plus lourds: anticiper le travail du sol à la fin de l'été, afin d'éviter de travailler sur des sols humides en automne ou en hiver. Les gelées hivernales permettent de réduire la taille des mottes, ce qui minimise la nécessité ou le nombre de labours secondaires.
- Sols plus légers: reporter le travail du sol au printemps pour éviter la perte de structure.
Les pratiques générales de travail du sol sont les suivantes :
- Labour à 30-50 cm de profondeur
- Ripage en ligne ou labourage profond à 70 cm de profondeur, pour résoudre les problèmes de stagnation de l'eau et de compactage du sol (recommandé pour les sols plus lourds).
- Préparation finale pour obtenir une consistance parfaite du sol. Elle est généralement effectuée à une date proche de celle du semis.
4. L'ENSEMENCEMENT
La betterave sucrière est très sensible aux dégâts causés par le gel et les gelées tardives peuvent facilement tuer la plupart des plantes d'un champ. En même temps, pour assurer de bons rendements, il est important d'avoir suffisamment de feuilles pendant la période où le rayonnement solaire atteint son maximum en termes d'heures de lumière du jour et d'intensité. C'est pourquoi la date de semis doit être fixée le plus tôt possible au printemps, en tenant compte du fait que les jeunes plants doivent éviter les gelées tardives.
Les taux de semis dépendent de la texture du sol, de la teneur en eau, des conditions climatiques et des pourcentages de germination.
Profondeur de semis | 2-3 cm |
Distance entre les rangs | 16-22 cm |
Distance entre les lignes | 40-50 cm |
Densité optimale des plantes | 90.000 - 125.000 plantes/ha |
L'ensemencement avec le FarmDroid FD20 permet d'éviter le compactage du sol, offrant ainsi aux semences les meilleures conditions agronomiques pour leur germination.
Rappelons que pour une germination homogène, l'apport d'eau est un facteur clé, qu'elle provienne de l'irrigation, des précipitations ou des remontées capillaires de la nappe phréatique.
Lorsque vous planifiez l'ensemencement des betteraves sucrières, n'oubliez pas de laisser suffisamment d'espace dans les tournières pour les opérations de récolte !
LIEN : Recommandations pour les opérations dans des conditions de sol difficiles
De bonnes conditions de sol et des densités de semis optimales sont un bon point de départ pour obtenir des rendements élevés.
5. ASPECTS NUTRITIONNELS
Une fertilisation correcte dépend principalement des besoins totaux de la culture, du taux d'utilisation de chaque élément, ainsi que de l'état nutritionnel du sol après la dernière récolte.
A titre indicatif, l'absorption nette (les résidus de culture sont enfouis dans le champ) d'éléments nutritifs par les betteraves sucrières, pour un rendement de 55 t/ha, est d'environ :
Macro-élément |
Besoin total (kg/ha) |
N |
215 |
P2O5 |
100 |
K2O |
320 |
- NITROGÈNE: est responsable de la vigueur végétative des cultures. Un excès favorise une croissance inutile des feuilles, ce qui diminue le rendement de l'extraction du sucre. À l'inverse, une carence en azote entraîne une croissance plus lente des feuilles et des racines.
Dans la mesure du possible, l'azote doit être appliqué en deux étapes différentes, afin d'éviter le lessivage et la perte d'éléments nutritifs au cours de l'automne et de l'hiver :- 2/3 de la quantité totale appliquée lors du labourage primaire
- 1/3 de la quantité totale juste avant le pré-semis ou au stade 6-8 feuilles vraies
- PHOSPHORE : est responsable de la germination et favorise la photosynthèse. Une carence entraîne une croissance lente et la dessiccation des cotylédons. Le manque de phosphore disponible peut être détecté lorsque les feuilles deviennent rougeâtres. Ce macro-élément peut être distribué dans le sol juste avant le labourage final de préparation du lit de semences.
- POTASSIUM: probablement le macro-nutriment le plus important pour la betterave sucrière, il régule le métabolisme des hydrates de carbone ainsi que l'équilibre hydrique de la plante, ce qui permet des performances racinaires optimales. La carence en potassium provoque la nécrose des feuilles.
6. PRATIQUES D'IRRIGATION
L'irrigation est fondamentale pour obtenir une bonne qualité ainsi que des rendements élevés. Cependant, la betterave sucrière ne nécessite pas de pratique particulière autre que celle considérée comme "standard" pour la zone de culture spécifique et pour répondre aux besoins de la culture. La betterave sucrière s'adapte facilement à différentes techniques d'arrosage, de l'aspersion à l'irrigation au goutte-à-goutte.
La quantité d'eau à apporter varie fortement en fonction du climat local, de la texture et de la structure du sol et, enfin, du stade de croissance de la culture. Comme pour la plupart des grandes cultures, la germination et les premiers stades sont les plus sensibles à la sécheresse, mais cela ne signifie pas qu'il faille arrêter l'irrigation une fois que la culture s'est développée.
Là encore, il est essentiel de trouver un équilibre. Une disponibilité en eau insuffisante entraîne des rendements plus faibles et une sénescence rapide des feuilles. En revanche, un excès d'eau entraîne un stress hydrique et la mort potentielle des plantes, une plus grande sensibilité aux maladies et aux attaques de parasites, ainsi que le lessivage des éléments nutritifs.
7. GESTION DES MAUVAISES HERBES
Les betteraves sont sensibles à la concurrence des mauvaises herbes et aux effets phytotoxiques des doses élevées d'herbicides. Pour ces raisons, l'élimination mécanique des mauvaises herbes est la meilleure stratégie pour garantir des rendements optimaux.
Pour être efficace, le désherbage doit être effectué lorsque le sol est suffisamment sec pour enlever/casser les racines des mauvaises herbes. La profondeur de travail doit être réglée en premier lieu sur des réglages moins profonds. Un travail plus profond n'augmente pas l'efficacité du désherbage, mais accroît la consommation d'électricité et l'usure des pièces.
Une croissance optimale dans les premiers stades signifie une plus grande surface foliaire dans les stades ultérieurs, ce qui est le facteur clé pour atteindre des rendements plus élevés. Comme les jeunes plantes ne peuvent pas concurrencer les mauvaises herbes, il est fondamental de commencer les opérations d'élimination mécanique le plus tôt possible.
- Un faux semis, suivi d'un désherbage à l'aveugle, est très utile pour maintenir la densité des mauvaises herbes à un niveau bas dans les tout premiers stades, là où la culture est la plus sensible.
- En pré-levée, le désherbage est important à la fois pour maintenir la concurrence avec les mauvaises herbes à un niveau bas et pour briser la surface des sols qui ont tendance à former des croûtes. Le désherbage à l'aveugle est une technique efficace, car il permet de réduire d'environ 50 % la pression exercée par les mauvaises herbes aux stades ultérieurs, mais il vous oblige à vérifier l'état de germination de votre culture à différents endroits du champ, car vous devez vous assurer de ne pas supprimer les cotylédons de la betterave sucrière.
- Désherbage aux stades précoces :
-
- Se tenir à une distance suffisante des plants de betteraves sucrières pour éviter de les soulever du sol.
- En cas de croûte superficielle, l'idéal est d'utiliser le complément de disques à rouleaux pour ménager encore plus les plants de betteraves sucrières.
Il n'est pas possible de fournir un nombre d'opérations de désherbage à effectuer au cours d'un cycle de production. Cependant, FarmDroid recommande de faire fonctionner le robot en permanence dans le champ. Il faudrait au robot environ 5 à 10 jours pour désherber un champ de 20 hectares, ce qui signifie un intervalle de 5 à 10 jours entre chaque passage. C'est suffisant pour maintenir la pression des mauvaises herbes à un niveau aussi bas que possible.
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L'élimination des mauvaises herbes est fondamentale pour que les betteraves sucrières obtiennent des rendements plus élevés et une bonne qualité de transformation.
8. RÉCOLTE
La récolte des betteraves sucrières nécessite des machines spéciales. Du point de vue de la qualité agricole, l'objectif est de récolter des racines intactes, aussi exemptes que possible de débris du sol.
La qualité des opérations de récolte est influencée par des facteurs agronomiques :
- Texture et structure du sol: dans les sols argileux durs, les racines ont tendance à pousser sur une surface rugueuse, ce qui empêche le produit d'être débarrassé des débris du sol.
- Densité de semis : une densité de semis plus élevée entraîne une croissance insuffisante des racines.
- Contrôle des mauvaises herbes: les outils de récolte ne s'enliseront pas fréquemment si la zone est exempte de mauvaises herbes.
- Lutte contre les taches foliaires de la betterave: les feuilles sèches engloutissent la moissonneuse.
Du point de vue des opérations, les éléments de récolte doivent être réglés à la bonne largeur et profondeur de travail. En outre, il n'est pas recommandé de travailler à grande vitesse ou sur des sols humides.
Le rendement moyen des racines est d'environ 55-65 t/ha, avec des pointes de 80-85 t/ha en Europe.
La qualité industrielle des racines de betterave sucrière est liée à la teneur en saccharose (plus elle est élevée, mieux c'est) et à la teneur en mélasse (moins elle est élevée, mieux c'est). Le rendement industriel moyen des racines de betterave sucrière est d'environ 80 %.